As-tu des contacts avec d’autres passionnés d’animaux ? Si oui, lesquels ? Quels sont vos échanges ?

Après cette période terrariophilique, 20 ans plus tard, j’ai fréquenté quelques aquariophilles. Mais là, on est toujours dans le domaine privé. Par ailleurs, petit à petit, du fait de ma passion pour les parcs animaliers, j’ai croisé d’autres passionnés de parcs animaliers et de zoos. C’est une toute autre branche parce que là, ce sont des professionnels, des gens qui travaillent dans les parcs. C’est ainsi que j’ai pu graduellement entrer dans ces cercles et me lier d’amitié d’abord avec des semi-professionnels, puis avec de vrais professionnels. J’ai aussi créé des relations dans les zoos par le dessin. Je me suis glissé derrière les coulisses des parcs animaliers et progressivement j’ai pu créer un dialogue. Ce n’est bien sûr pas une relation d’égal à égal, parce que je ne suis pas scientifique ni gestionnaire, mais j’ai ma place quelque part avec ces gens qui travaillent dans les zoos. Cela s’est développé de plus en plus. C’est grâce à cela que j’ai fait tout un chemin qui m’a permis grâce à mon savoir-faire pratique d’éleveurs de reptiles et de poissons ainsi que ma connaissance plus théorique de ce qui se passe dans les parcs animaliers, d’imaginer un projet comme l’Animalium. Il fallait quand même savoir de quoi il en retournait avant de se lancer là-dedans et avoir rencontré de vrais professionnels qui pouvaient m’épauler dans ce projet. Sans eux, je n’aurais jamais eu l’outrecuidance de me lancer dans cette direction, parce que c’est extrêmement spécialisé, extrêmement difficile et lourd comme démarche. Voilà, on voit bien que cela part d’une passion d’enfant vers une pratique privée, pour finir vers un développement professionnel. Cela va par la suite vers une ouverture, de nouveau, vers la passion qui peut être transmise aux enfants. Il y a une vraie boucle qui peut se faire autour de l’animal.