J’ai principalement eu deux périodes concernant les animaux chez moi. La période qui correspond à Saint-Luc et les quelques années après. Entre 19 et 25 ans, fin 70 début 80, j’ai découvert que des marchands vendaient des animaux exotiques de manière tout à fait abordable, par exemple des reptiles. Il existait une sorte de science populaire qui permettait de garder ces animaux-là plus ou moins convenablement. Il y avait des gens qui s’occupaient de cela très bien, des particuliers qui étaient spécialisés dans des espèces pointues. Cela m’a tout de suite fait flasher parce que je connaissais ces animaux, soit par les bouquins, soit par les zoos, et tout à coup j’apprenais qu’il y avait moyen d’avoir un boa chez soi, de le regarder tous les jours et que je pouvais parler avec les spécialistes des boas. Donc je me suis tout de suite mis dans les petits papiers de ces commerçants. Je me suis ensuite inscrit dans le club des passionnés de reptiles qui comportait une centaine de membres à l’époque. J’ai commencé à entrer dans cette branche qu’on appelle la terrariophilie. J’ai exploré. J’ai eu une cinquantaine d’espèces d’animaux chez moi : de la petite grenouille dendrobate au crocodile du Nil. Cela a duré de 5 à 7 ans. Puis j’ai arrêté. La vie a changé et j’ai revendu mes animaux.Quand je suis arrivé rue Vautier, J’avais un grand appartement. J’ai pu recommencer avec des animaux. Là, j’ai exploré une branche que je ne connaissais pas du tout : l’aquariophilie. Il y a eu un beau-père dans ma vie qui tenait un magasin d’aquariums et qui m’a mis le pied à l’étrier de l’aquariophilie. J’ai commencé à m’intéresser aux petits poissons très banals des aquariums de salon. Puis j’ai commencé comme tout le monde et j’ai fait, mes premières larmes en perdant des poissons, en ayant des naissances, en apprenant. Et c’est comme cela que ma passion s’est renouvelée. On ne se refait pas. Je me suis aguerri en aquariophilie et je me suis passionné pour les poissons de plus en plus bizarres, de plus en plus improbables pour terminer avec les vedettes que l’on peut voir dans les aquariums publics, c’est-à-dire soit les grandes grosses espèces, fascinantes, soit des choses difficiles à garder. Je ne me suis pas trop mal débrouillé. Pour l’instant en poissons, j’ai des trucs très sympa. Côté reptiles, j’ai très peu d’espèces, mais surtout quelques espèces de tortues que j’ai choisies spécialement pour les faire se reproduire. Je ne le fais plus du tout dans la même optique des années 80 où c’était un peu n’importe quoi, où les marchands, c’est vrai, vendaient n’importe quoi. Maintenant ce n’est plus du tout comme cela. Le marché est réglementé. Quand on a des bêtes un peu spéciales, c’est avec des papiers, avec des permis, …. Et c’est très bien. Je suis là-dedans et donc quand j’ai des animaux spéciaux, c’est pour les faire se reproduire, pour prendre part à la préservation de certaines espèces. En tout cas celles qui peuvent être tenues chez des particuliers.