L’idée est née avec Bruno Klein qui est un ami proche. Il connaît très bien mon travail et le collectionne jusqu’à posséder plus de mes publications que moi-même. A l’époque il y avait aussi Jean-Louis Jacquerie, ingénieur passionné de BD. A eux deux, ils ont eu envie de créer un site autour de mon travail. C’était bien au-delà de mes envies propres parce que je suis très peu ordinateur et pas du tout de cette génération informatique. Ce n’est pas mon goût, j’y suis donc entré un peu à reculons. J’ai cependant été très content que ces deux personnes veuillent bien s’en charger. Je sentais bien que cela devenait presque indispensable dans notre monde actuel. Jean-Louis, après de nombreuses années et services rendus, a voulu se consacrer davantage à son travail professionnel. Il n’avait plus le temps. Avec Bruno, on a cherché quelqu’un pour assumer son rôle et c’est finalement un autre Bruno qui s’est présenté, mais il y a eu une vraie continuité. On a connu un moment de re-façonnage du site. On a repensé comment le présenter, le structurer. Je suis ravi. Je ne le dirai jamais assez. J’en profite maintenant pour remercier les deux auteurs du site parce que c’est quelque chose que je ne pourrai vraiment pas assumer. Je n’ai pas le temps et je n’ai pas l’envie de le faire. Je me rends bien compte que c’est très intéressant par le retour que j’ai des visiteurs du site et de Facebook, et par le lien que cela permet de garder avec ce public. Cela m’étonne toujours quand je voyage, que je fais des heures d’avion, je fais un dessin et cela se retrouve quasi immédiatement sur la toile. C’est magnifique, c’est formidable. Cela donne un côté vivant à la BD, au travail d’auteur en tout cas, qu’on ne connaissait pas du tout au temps des publications. Cela permet aussi un lien avec les auteurs parce qu’on va voir les sites des copains. C’est très stimulant. Des dessinateurs à Barcelone me likent quand je fais une fresque, une dédicace, on discute un peu, on échange les idées. C’est super mais cela ne va pas au-delà de cela pour moi. Je ne fais plus de travail sur ordinateur et j’espère que je vais pouvoir m’en tirer encore un petit temps ainsi.